Conférence le 27 janvier à Jurançon (64) animée par le Dr Ghozzi

Malade de Lyme: 2023, vers la fin de l’errance médicale?

Conférence animée par le docteur Ghozzi et la présence de bénévoles actifs de France Lyme

27 janvier 2023 à 20h

Rendez-vous : 33 Avenue Bagnell ou 583 avenue du 18 juin 1940 (parking), 64110 Jurançon

Depuis mars 2020, la maladie de Lyme et les maladies vectorielles à tiques ont été éclipsées par le Covid. Pourtant, le nombre de malades concernés ne décroît pas avec 60033 nouveaux cas recensés par Santé Publique France pour la même année 2020.

Cette maladie transmise à la suite d’une piqûre de tique dure, du genre ixodes, se présente sous la forme d’une atteinte de la peau, d’arthrites, de troubles de la conduction cardiaque, d’atteinte du système nerveux central et périphérique mais aussi d’ atteintes oculaires voire psychiatriques. Plus le diagnostic est tardif avec un retard de traitement, plus les atteintes peuvent être invalidantes et difficiles à traiter. A côté de ces formes typiques, on retrouve des tableaux de fatigue majeure, de céphalées, de troubles de la mémoire avec un brouillard cérébral, d’autres atteintes neurologiques atypiques, des palpitations, des hypotensions, des douleurs articulaires avec souvent un diagnostic de fibromyalgie.

Depuis de nombreuses années et de part le monde, beaucoup de patients sont en errance et en difficulté majeure au quotidien et c’est dans ce contexte qu’en 2016, un plan Lyme a été mis en place par le Ministère de la Santé. Un des volets de ce plan Lyme a été l’aboutissement des recommandations de bonne pratique de l’HAS en Juin 2018 sur la Borréliose et les MVT. Ces recommandations ont mis en avant l’existence de ces patients avec des symptômes polymorphes et complexes et la nécessité d’une bonne prise en soin.

Pour cela, à l’issue de ce travail HAS, la DGS a désigné 5 centres de référence (Villeneuve Saint Georges, Marseille, Clermont-Ferrand/ Saint-Etienne, Nancy/ Strasbourg et Rennes) avec une mission de recherche et pédagogique en premier lieu, auxquels sont adossés plusieurs centres de compétence chargés eux de la prise en soin de tous les patients suspects d’une maladie vectorielle à tique. Il faut préciser que les tiques peuvent transmettre d’autres agents infectieux que la Borreliose et que cela peut requérir une expertise médicale d’où la cohérence de ces centres orientés MVT.

Tout récemment, un parcours de soin a été diffusé par la DGS pour optimiser la prise en soin de ces patients. Malgré cela, des dissensions sur les modalités de la prise en soin demeurent entre les associations de patients Lyme et les centres spécialisés.