Blanchiment du Pr Christian Perronne par le Conseil Régional de l’Ordre des Médecins d’Ile-de-France

Septembre 2022

Le 13 Septembre, l’actualité nationale a été marquée par la convocation du Pr Christian Perronne par le Conseil Régional de l’Ordre des Médecins d’Ile-de-France. Cette convocation faisait suite aux prises de position et aux déclarations du Pr Perronne lors de la crise sanitaire du Covid. En tant qu’association de malades souffrant de la maladie de Lyme, nous n’avons aucune légitimité pour nous exprimer sur ce sujet.

Mais nous savons ce que nous devons au Pr Perronne pour Lyme, pour faire connaître la maladie, pour faire reconnaître l’existence de la forme chronique ou persistante, et pour soulager et soigner ses nombreux patients.

Christian Perronne est l’un des rares professeurs de médecine en France à avoir œuvré sans relâche pendant des années pour que notre système de santé prenne en charge les centaines de milliers de malades qui souffrent de symptômes lourds, attribués aux maladies transmises par les tiques, dont la borréliose.

Nous lui témoignons toute notre reconnaissance pour ce qu’il a fait pour les malades de Lyme.

Octobre 2022

Le 21 Octobre, la Chambre disciplinaire d’Ile de France de l’Ordre des Médecins a rendu sa décision et elle a donné raison au Pr Perronne, rejetant les plaintes portées contre lui par l’Ordre des Médecins pour ses propos concernant la gestion de la crise sanitaire Covid.
C’est une victoire nette, bravo à Christian Perronne et à Maître Thomas Bénagès, son avocat (et celui de l’association aussi d’ailleurs), puisque tous les dossiers de plainte ont été rejetés. Et comme le précise T. Bénagès, les éléments de défense ont été repris en intégralité par la Chambre disciplinaire dans son jugement, c’est un fait assez rare pour être souligné.
A noter que cette décision a été prise par une Chambre composée de médecins, ce qui montre s’il en était besoin que les médecins ne partagent pas tous le point de vue des autorités médicales, et qu’ils sont attachés à leur liberté d’expression.
Enfin, et c’est peut-être le plus important, cette décision confirme que sur des sujets comme le Covid, ou Lyme, où la science est en train de se faire, où elle n’a pas établi toutes les certitudes et apporté toutes les réponses, il est indispensable de permettre un débat scientifique contradictoire et argumenté. C’est même la condition sine qua non pour faire progresser la science.
Mais la Chambre disciplinaire peut faire appel de cette décision, cette affaire reste donc également « à suivre ».
Dans le même temps, nous n’oublions pas qu’aujourd’hui un certain nombre de médecins traitant les patients Lyme font l’objet de pressions et de poursuites. Et nous tenons à rappeler ici combien cette situation aberrante est préjudiciable aux malades. Les médecins français doivent pouvoir exercer la médecine au bénéfice de leurs patients, et leur prescrire les traitements les plus appropriés à leur pathologie et à leur situation spécifique. Cette liberté de prescrire, fondamentale, est garantie aux médecins dans la plupart des pays qui nous entourent, pourquoi pas chez nous ? Cela reste un de nos combats principaux, car sans médecins formés, expérimentés, et capables de prescrire les traitements adaptés à leur cas, il n’y a pas de prise en charge des malades.