Traitement

> Stade primaire, dans les jours suivant la morsure, dès les premiers symptômes

Dès les premiers jours, des symptômes peuvent apparaître, notamment, un érythème migrant ou lymphocytome borrelien (> voir ce que c’est ici )

Pour traiter un borréliose de Lyme dans la forme précoce, il faut traiter pendant 3 semaines pour une forme disséminée. (cf les Recommandations de Bonnes Pratiques de HAS de Juin 2018, page 13 du texte officiel).

L’avantage de la doxycycline est son efficacité intra-cellulaire (contre le spirochète de la borreliose de Lyme) et contre plusieurs co-infections dans les maladies vectorielles à tiques, avec une tolérance équivalente par rapport aux antibiotiques.

> Les traitements échouent ?

En cas de persistance des symptômes au-delà de 3 semaines de traitement, il convient de rechercher des co-infections ayant pu être transmises par la piqûre de tique (Bartonella, Babesia, Ehrlichia, Chlamydia…) et de traiter en conséquence.

Devant la persistance de symptômes, après un bilan étiologique, dans le cadre du SPPT (Symptomatologie/syndrome persistant(e) polymorphe après une possible piqûre de tique), il est possible de faire un traitement d’épreuve de 28 jours. Cf page 37 des RBP 2018

> Quel est le pourcentage de personne développant des symptômes au long court après avoir été bien pris en charge ?

John Aucott, MD, directeur du centre de recherche sur la maladie de Lyme : Johns Hopkins Medicine Lyme Disease Research Center.
La publication de recherche de 2022 montre que même dans le meilleur des cas de maladie de Lyme diagnostiquée précocement et rapidement traitée, 14 % des patients souffrent encore de symptômes persistants affectant le fonctionnement pendant 6 mois ou plus après la prise d’antibiotiques standard.
“Notre étude confirme que les symptômes de la maladie de Lyme à long terme, y compris la fatigue intense, la douleur et les troubles cognitifs, sont réels et non dans la tête des patients”, explique John Aucott, MD, directeur du Johns Hopkins Lyme Disease Research Center.
Le Dr Aucott discute des ramifications importantes de l’étude, y compris sa pertinence pour l’EM/SFC et le long COVID.

Les explications dans cette vidéo du Dr Aucott (vous pouvez paramétrer les sous-titres sur français) et la page d’explication et une autre page

> Forme longue, tardive et SPPT (Symptomatologie/syndrome persistant(e) polymorphe après une possible piqûre de tique)

Pour traiter une (ou des) maladie(s) vectorielle(s) à tique en forme tardive, il faut :
1. rechercher systématiquement des co-infections possibles (transmises par les tiques) et des infections opportunistes (candidose, mononucléose, mycoplasme, chlamydia, cytomégalovirus, herpes virus, …)
2. renforcer le système immunitaire (vitamines, oligo-éléments, anti-oxydants…) et supplémenter en vitamines et oligo-éléments fréquemment en carence chez les malades chroniques de Lyme (vitamines D, B12, C, Zn, …)
3. traiter avec des antibiotiques souvent de manière pulsée soit en alternant les molécules, soit en les combinant pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, avec aussi et surtout certains produits de phytothérapie ayant montré leur efficacité (stévia, huiles essentielles).
Les antibiotiques permettent d’aller vite. La phytothérapie et les produits de soutien permettent d’aider le corps à se défendre au long court
4. drainer, éliminer, soutenir le foie et les émonctoires
5. prendre soin de son microbiote avec une alimentation de bonne qualité et diversifiée vers les végétaux avec peu d’hydrate de carbone
6. trouver les probiotiques et prébiotiques qui vous sont adaptés
7. notre petite liste des indispensables que peut tester tout lymé
8. petite revue bibliographique en lien avec les informations récapitulées dans le lien ci-dessus
9. métaux lourds (les français sont contaminés) , toxiques environnementaux
10. des signes de dysfonctionnement immunitaire, d’inflammation, d’intoxication, de troubles de la détoxification, de carences nutritives, d’anomalies hormonales, de troubles du sommeil, de dysfonctionnement mitochondrial, d’allergies et d’hypersensibilités alimentaires, de dégradation de l’état général avec perturbation du système nerveux autonome.

NB : tous les traitements ci-dessus sont uniquement mentionnés à titre d’exemples. Il est important de bien organiser les différentes molécules pour qu’elles n’aient pas des effets opposés. Notez qu’ils peuvent ne pas être adaptés à votre cas et qu’ils présentent chacun des contre-indications et effets indésirables potentiels. Parlez-en à votre médecin.

> En plus, …

L’hygiène de vie est une condition sinequanone : le respect des heures de sommeil, d’une alimentation riche en légumes et équilibrée (sans produit ultra-transformé), d’éviter le sucre, l’alcool, la caféine, de gérer le stress, les angoisses, traiter les traumatismes, d’arrêter de fumer, de faire de l’exercice physique.

Les objectifs sont une très bonne gestion du stress et de stimuler son microbiote (qui fabrique une bonne partie du système immunitaire).

Des techniques complémentaires peuvent aider à ces objectifs (liste non exhaustive) :

Petite revue bibliographique en lien avec les informations listées dans cette partie

> Huiles essentielles

Les huiles essentielles ont montré leur efficacité in vitro contre différents pathogènes des maladies vectorielles à tiques, notamment les 10 de l’étude du Pr Ying Zhang :

  • ail Allium sativum L. bulbe
  • piment de la Jamaïque Pimenta officinalis Lindl. baies
  • cumin Cuminum cyminum L. graine
  • palmarosa Cymbopogon martini var. motia Bruno grass
  • myrrhe Commiphora myrrha resine
  • gingembre Hedychium spicatum Buch.-Ham. ex Sm. fleurs
  • amyris Amyris balsamifera L. bois
  • thym vulgaire Thymus vulgaris L. feuilles
  • verveine exotique Litsea cubeba (Lour.) Pers. fruits
  • eucalyptus citronné Eucalyptus citriodora Hook. feuilles

We found that these essential oils were even better at killing the ‘persister’ forms of Lyme bacteria than standard Lyme antibiotics.

Dr. Ying Zhang, professor in the Department of Molecular Microbiology and Immunology at the Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health

mais aussi ces huiles essentielles en laboratoire dans l’étude du Pr Ying Zhang :

  • origan commun Origanum vulgare
  • cannelle de Ceylan Cinnamomum zeylanicum
  • clou de girofle Syzygium aromaticum L.

> Réaction de Jarisch-Herxheimer (herx)

Quelle que soit la forme (précoce, disséminée ou chronique) de la borréliose de Lyme, il est important de connaître les effets de la réaction de Jarisch-Herxheimer et d’en aviser le patient. La maladie de Lyme est une infection provoquée par une bactérie à endotoxine.

Sous l’effet des antibiotiques, les endotoxines sont libérées massivement au moment de la destruction des bactéries. Ces toxines peuvent engendrer des douleurs très importantes (articulaires, neurologiques, musculaires…). Un brouillard cérébral peut aussi survenir. Pour faciliter l’élimination de ces toxines, il convient de drainer le foie, de boire beaucoup et/ou de suer abondamment.

La réaction de Jarisch-Herxheimer s’appelle aussi tempête ou orage de cytokines, orage ou choc cytokinique ou encore syndrome de libération des cytokines, il est expliqué dans la presse depuis la crise sanitaire du Covid-19. En voici un exemple dans la presse grand public, en cliquant sur ce lien.


Parfois, l’effet Jarisch-Herxheimer (suivre le lien) peut être si important que les douleurs peuvent être difficilement supportables pour le patient : une pause dans le traitement peut éventuellement être nécessaire, puis le traitement peut être repris avec une montée progressive des doses d’antibiotiques.

Dans des cas rares, l’effet Jarisch-Herxheimer peut entrainer des effets dangereux pour le cœur : une surveillance cardiaque est donc nécessaire.
L’effet Jarisch-Herxheimer survient généralement entre le 3ème jour et le 21ème jour de traitement.
Pour les enfants, voir les informations spécifiques indiquées dans le lien ci-dessous : http://francelyme.fr/site/mediatiques/malades/enfants

> Autres informations

  • Botanical Medicines Cryptolepis sanguinolenta, Artemisia annua, Scutellaria baicalensis, Polygonum cuspidatum, and Alchornea cordifolia Demonstrate Inhibitory Activity Against Babesia duncani, Front Cell Infect Microbiol. 2021 Mar 8;11:624745. doi: 10.3389/fcimb.2021.624745. eCollection 2021. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33763384/
  • Seven herbal medicines can kill Lyme disease bacteriain test tube – Lien de téléchargement
  • Study demonstrates the potency of herbal medicines against Bartonella henselae – Lien de téléchargement

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