Enfants : prévention et soin

> Prévention par la famille

Face aux tiques, les enfants sont souvent plus vulnérables. Ils peuvent être piqués par les tiques et contracter une maladie transmise par les tiques comme les adultes.

Cependant, leurs contacts avec les tiques sont généralement plus fréquents que ceux des adultes. Les enfants peuvent être en contact avec les tiques lors de promenade en forêts, lors de jeux dans les jardins, lors de relations affectueuses avec des animaux domestiques porteurs de tiques, lors de sorties scolaires, en centres de loisirs, en colonies de vacances, lors de sorties équestres, lors d’activités de scoutisme…

Lien : Comment se protéger des tiques?

De plus, les enfants habitués aux bleus et autres bobos de la vie courante ne feront pas forcément attention à une tique accrochée à leur peau.

Surtout s’il s’agit d’une larve (taille inférieure au millimètre) ou d’une nymphe (taille de l’ordre du millimètre), notamment parce que la morsure d’une tique est totalement indolore.

Lien : les bonnes pratiques avec les animaux de compagnie

Rappelons que les endroits de prédilection d’une tique sont les aines, les aisselles, les derrières de genoux, les derrières d’oreille voire le cuir chevelu… Bref, des endroits peu visibles.

Il est donc important d’inspecter minutieusement son enfant après chaque retour d’excursion en milieu naturel.

Lien : Retirez rapidement la tique.

Plus tôt sera retirée la tique, moins il y aura de probabilité que la tique ait eu le temps de transmettre de maladies (même si dès la première heure de piqûre, il est possible de contracter une maladie).

Il est recommandé de noter dans le dossier médical (et dans le carnet de santé des enfants) la notion de piqûre de tique (date, localisation anatomique), de prendre des photos (et de le faire pour documenter l’évolution à plusieurs jours d’intervalle), de noter la localisation géographique.

Pour sensibiliser votre enfant au risque des tiques, vous pouvez utiliser nos supports de sensibilisation destinés aux enfants.

Lien : Que faire pour surveiller suite à une morsure de tique

> Diagnostic

Chez les enfants, les méthodes de diagnostic sont identiques à celles des adultes, en grande partie, à savoir :

s’il y a présence d’érythème migrant, c’est une preuve de borréliose de Lyme (inutile de faire une prise de sang en vue d’une sérologie)

– s’il n’y a pas présence d’érythème migrant, mais un syndrome simili-grippal (fièvre, courbature, fatigue) sans symptômes typiques des infections d’hiver (maux de gorge, nez bouché…), alors il y a forte suspicion de borréliose de Lyme
– s’il n’y a pas présence d’érythème migrant, mais des symptômes atypiques comme des fourmillements dans les membres, des douleurs articulaires, voire des paralysies (faciales notamment), alors il y a une très forte suspicion de borréliose de Lyme
Rappelons que la sérologie est inutile en cas d’érythème migrant et dans les 12 premières semaines après la morsure de tique.
Plus d’informations sur le diagnostic

Il y a des exceptions car les enfants peuvent développer des manifestations plus subtiles de la maladie de Lyme : elles sont émotionnelles, cognitives et comportementales.

Les manifestations les plus courantes et pourtant les plus subtiles de la maladie de Lyme chez les enfants sont émotionnelles, cognitives et comportementales. Dans mon cabinet, le symptôme le plus courant rapporté par les mères est de loin : « Mon enfant était l’enfant le plus heureux jusqu’à… ». Le changement de personnalité, soudain ou progressif, est le symptôme #1 de la maladie de Lyme chez les enfants. Il a été montré que 20 à 25 % des enfants autistes aux États-Unis sont atteints de la maladie de Lyme. Les symptômes neurologiques et/ou neuro-psychiatriques sont souvent les premiers et les seuls signes d’infection. Dr. Brian Fallon, directeur du département de la maladie de Lyme de Columbia University, écrit “Les psychiatres qui travaillent dans des zones endémiques doivent inclure la maladie de Lyme dans le diagnostic différentiel de tout trouble psychiatrique atypique”. Les adultes ne sont pas épargnés. La plupart de mes patients ont des désordres de l ‘humeur ou cognitifs. Bien souvent, ces symptômes sont difficiles à admettre non seulement au docteur mais aussi à soi-même. Trouble de mémoire, concentration, anxiété, dépression, irritabilité sont extrêmement fréquents ainsi que le déclin à l’école et au travail.Les manifestations psychologiques ou psychiatriques ne pourraient en fait être que le reflet d’une inflammation cérébrale ou les troubles cérébraux ne seraient que le symptôme et non la maladie. L’inflammation cérébrale n’est pas le plus souvent remarquée par les examens radiographiques. Elle est subtile, biochimique mais réelle. Infections, toxicité, inflammation, déficience en vitamines et minéraux peuvent tous contribuer au déclin cérébrale.Les maladies transmises par les tiques, dont la maladie de Lyme et les co-infections, sont connues pour provoquer des troubles neuro-psychiatriques et doivent être recherchées. Les encéphalites auto-immunes peuvent également rendre compte pour l’ inflammation cérébrale d’une manière directe ou indirecte via la production d’auto-anticorps. La toxicité aux métaux lourds ou aux moisissures ou aux pesticides peuvent également jouer un important rôle dans la création d’une inflammation cérébrale qui si elle n’est pas déraciné peut donner naissance à un trouble neuropsychiatrique. Ces conditions sont en fait le plus souvent associées entre elles, d’où le caractère unique pour chaque patient atteint de la maladie de Lyme.Le rôle du docteur traitant la maladie de Lyme est de s’efforcer à trouver les racines profondes des troubles mentaux afin de les déraciner et de convertir ainsi des conditions incurables en maladies traitable à court ou moyen-terme.

Docteur Alain Mass Diplôme de la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l’International Lyme and Associated Diseases Society (ILADS) et https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6165408/

Source :

> Traitement

Le traitement des enfants de moins de 8 ans en phase primaire est spécifique : certains antibiotiques ne peuvent être administrés aux enfants de moins de 8 ans (notamment les cyclines).

La molécule préconisée est généralement l’amoxicilline plus connue sous le nom commercial de Clamoxyl. Le dosage recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS, avis du 14/03/2012) est de :
– 50 mg/kg de poids de l’enfant/j si l’enfant présente un érythème migrant strictement isolé, c’est-à-dire sans aucun autre symptôme (y compris mal de tête banal)
– 100 mg/kg de poids de l’enfant/j dans tous les autres cas pendant 21 jours.
Cf les dosages de la HAS dans les RBP de juin 2018 en page 13 et 14.

Nous invitons tous les praticiens et tous les parents à vérifier que le dosage administré correspond bien aux dernières recommandations de la HAS. En effet, les échecs thérapeutiques résultent souvent d’un mauvais dosage.
En cas d’intolérance à l’amoxicilline, il est aussi possible d’utiliser d’autres molécules (azithromycine, …).
En cas de paralysie faciale ou d’évolution grave et/ou fulgurante des symptômes, un traitement par intraveineuse par ceftriaxone (nom commercial usuel : Rocéphine) peut être envisagé.

Lien : Le traitement allopathique peut-être soutenu par l’hygiène de vie et l’alimentation

> Transmission materno-foetale

En 2016, le Haut Conseil de la santé publique a émis un avis relatif à la borréliose de Lyme concernant le risque de transmission par voie materno-fœtale […]

http://invs.santepubliquefrance.fr

Il y a confirmation du risque de transmission entre la mère et l’enfant lors de la grossesse. Lien

Lien : Organisation du temps scolaire

Lien : Troubles du comportement de l’enfant

Autres informations :

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