Lettre d’une adhérente à Marisol Touraine, mai 2016
Une lettre parmi tant d’autres….
” Madame la Ministre,
Vous ne pouvez pas dire que vous ne saviez pas.
– 16 avril 2014 : première lettre en recommandé avec accusé de réception
– 18 novembre 2014 : votre réponse référence D1946
– 13 mai 2016 : deuxième lettre en recommandé avec accusé de réception
Deux ans d’inertie face à la maladie chronique de Lyme. Deux ans de symptômes et de souffrances qui s’aggravent.
Mon mari Jean-Marc, agriculteur, piqué de nombreuses fois par des tiques, est en arrêt maladie depuis le 27 juillet 2012.
Le grand gaillard est devenu un grand vieillard en l’absence de traitements adaptés. En effet, les malades ne sont pas traités et les médecins qui les soignent sont maltraités, quel gâchis !
Pour eux, la France est la souffrance. Nombre de malades se font soigner à l’étranger, en particulier en Allemagne. Pourquoi ?
Jean-Marc dit : « Je me fais pitié tous les jours. Même une vache, je ne la laisse pas souffrir si longtemps. »
Je dis : « Nous avons des animaux, qui ont tous le droit d’être malade au moins une fois dans leur vie. Les animaux ne parlent pas et ne trichent pas. Jean-Marc ne parle pas beaucoup et ne triche pas du tout, mais il n’est pas plus avancé. J’aurais peut-être dû le faire soigner par le vétérinaire ? »
La maladie lui gâche la vie.
Le déni gâche la mienne.
Combien vous faut-il de malades pour réagir ?
QUE VOUS FAUT-IL DE PLUS ?
Mon éducation me somme d’écrire les formules habituelles de politesse.
Ma colère me l’interdit.
Il faut choisir.
Monique B. ”