Pour un vrai plan de recherche sur la maladie de Lyme et les maladies à tiques
En juillet, nous avons été reçus à l’ANRS-MIE (agence nationale de recherche sur le sida et les maladies infectieuses émergentes, sous l’égide de l’INSERM), pour échanger sur les projets de recherche en cours et à venir. Sans surprise, il n’y a là aucun projet de recherche en cours. Et ailleurs dans le paysage scientifique français, les projets sur la maladie de Lyme sont anecdotiques, et concernent davantage les tiques et les animaux que les humains.
Cette situation est bien sûr aberrante, et nous ne nous résignons pas. Notre objectif est de réussir à mettre sur les rails un plan de recherche digne de ce nom, dont voici les grandes lignes, que nous avons discuté lors de cette réunion :
- Recenser les malades de Lyme, y compris ceux porteurs de la forme chronique, pour déterminer et suivre la prévalence de la borréliose de Lyme et des MVT
(ce sujet est capital car aujourd’hui, comme vous le savez, la société d’infectiologie minimise terriblement le nombre de ces malades, ce qui nous rend inaudibles)
- Améliorer et fiabiliser le diagnostic :
- Revisiter les tests actuels, travailler sur de nouveaux tests
- Etablir un référentiel symptomatologique pour objectiver le diagnostic des patients Lyme long
- Etudier précisément les autres MVT (et co-infections), pour recenser leur incidence réelle et leur impact combiné
- Travailler sur les causes de la persistance :
- Statuer sur la persistance bactérienne
- Statuer sur l’existence de biofilms concernant borrélia
- Améliorer les traitements pour les patients “Lyme long” :
- Faire des tests cliniques sur les protocoles publiés, les améliorer
- Statuer sur les autres formes de transmission (sanguine, sexuelle, etc.)