20 millions de dollars pour étudier les causes de la forme chronique de Lyme

Aux USA, les chercheurs de l’Université Tufts viennent de recevoir une subvention de 20,7 millions de dollars des National Institutes of Health (NIH, équivalent de l’INSERM en France, en 30 fois plus gros) pour mener une étude approfondie sur la forme chronique de la maladie de Lyme. Ce projet, la plus grande étude prospective financée par le NIH à ce jour, vise à comprendre pourquoi certains patients développent des symptômes persistants après leur traitement initial.

Car même lorsque la maladie est bien diagnostiquée et traitée très tôt, la recherche a prouvé que 14% des patients en moyenne vont développer des symptômes chroniques. Cela n’est plus discuté par personne à présent. A ces patients, il faut bien sûr ajouter tous les malades qui n’ont pas été diagnostiqués au départ, voire qui ne le sont toujours pas, et ceux qui n’ont pas reçu le traitement standard au stade initial (2 à 3 semaines d’antibiotique), et dont beaucoup malheureusement développent aussi la forme chronique.

Comme nous le savons bien, ces patients souffrent de symptômes persistants comme la fatigue, des douleurs musculaires, articulaires, des troubles neurologiques, et aussi de beaucoup d’autres symptômes invalidants, variables selon les personnes, pendant des mois ou des années.

Pour les chercheurs de Tufts, la situation est la suivante : « Il n’y a pas d’accord sur les mécanismes à l’origine de la maladie ou sur la fréquence à laquelle elle se produit. Il est même difficile de calculer le nombre de cas. Car les symptômes tels que la fatigue, les douleurs musculaires et les troubles cognitifs sont similaires à ceux signalés pour d’autres maladies, y compris la grippe, la fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique et le COVID long ».

Pour tenter de comprendre pourquoi certains guérissent complètement tandis que d’autres souffrent de symptômes prolongés, l’équipe de recherche a décidé de suivre 1000 patients atteints de Lyme aiguë (phase initiale de la maladie). L’idée est d’étudier sur une longue période l’évolution de tous les paramètres et marqueurs biologiques pertinents, en regard des symptômes présentés par les patients.

Avec de tels moyens, le Dr Linden Hu et son équipe pluridisciplinaire espèrent que ces travaux permettront de mieux diagnostiquer, prévenir et traiter cette maladie.

Pour en savoir plus :

https://www.lymedisease.org/tufts-studying-chronic-lyme

https://now.tufts.edu/2024/09/17/large-scale-study-will-seek-unearth-causes-persistent-symptoms-lyme-disease

https://www.youtube.com/channel/UCdpCZA0rU085ke9fNuAo-Fg

https://tuftslymedisease.org