Intervention table ronde Assemblée Nationale, 8 décembre 2016

Alain Moyne-Bressand, Député de l’Isère, Président du Comité parlementaire de suivi du risque ambroisie et autres espèces invasives, a convié France Lyme à participer le 8 décembre à l’Assemblée nationale à un colloque sur le thème « Espèces invasives : l’onde de choc ».

Initié en 2011, ce Comité est un trait d’union entre les attentes des citoyens et les moyens déployés par les autorités sanitaires et environnementales. Ses objectifs sont de sensibiliser le grand public et les décideurs aux risques induits par l’ambroisie et les espèces invasives, de valoriser les bonnes pratiques de lutte et de se faire l’écho des actions menées sur le terrain.

France Lyme remercie Alain Moyne-Bressand et le Comité parlementaire pour cette invitation.

Cette matinée était articulée autour de trois tables rondes : la première s’intéressait aux menaces multiples que représentent les espèces invasives, la deuxième était consacrée au risque ambroisie tandis que le thème de la troisième était l’impact pour l’agriculture.
L’intervention de France Lyme a permis de rappeler le problème majeur de santé publique que constitue la maladie de Lyme, tout en soulignant la nécessité d’élargir cette problématique à l’ensemble des maladies transmises par les tiques.

Bien que les tiques ne figurent pas sur la liste des espèces “invasives” en France, on ne peut que constater leur caractère nettement “envahissant”, de par leur adaptabilité à de nombreux milieux et à différents types d’hôtes, et l’impact sanitaire de leur propagation.
Elles sont désormais présentes bien au-delà des zones forestières, dans une grande diversité de milieux qui inclut les zones urbaines, les parcs et les jardins, au cœur de notre quotidien.

Parmi les causes principales de l’accroissement des populations de tiques on peut noter les changements climatiques, induisant des hivers doux et des étés humides, la perturbation de la biodiversité animale, la modification des écosystèmes forestiers…

Le risque sanitaire est dû également à une fréquentation accrue, par l’homme, de zones infestées.

Il est urgent de mettre en œuvre des mesures de prévention adéquates pour limiter la contamination.
Ces mesures ne doivent toutefois pas éclipser l’effort à déployer par ailleurs pour prendre en charge les dizaines de milliers de personnes déjà contaminées, insuffisamment dépistées, et qui bien souvent ne disposent pas de traitements adéquats.

L’hétérogénéité des données épidémiologiques européennes a été signalée et la complexité des MVT brièvement décrite.

En conclusion, après avoir rappelé le rôle des associations et de la FFMVT dans le lancement du Plan de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques, France Lyme a souligné la nécessité de la mise en œuvre effective de l’intégralité des actions du Plan, sans oublier les mesures supplémentaires demandées par la FFMVT et les associations dans leur communiqué commun du 3 octobre dernier.