Centres « Covid Long et Maladie de Lyme » mis en place en 2022 au Québec

Nous vous parlions ici-même il y a quelques mois des Centres « Covid Long et Maladie de Lyme » mis en place récemment au Québec.

Le Covid long a beaucoup de symptômes communs avec d’autres maladies chroniques, notamment avec Lyme, c’est sans doute une piste intéressante de recherche pour comprendre les mécanismes à l’œuvre dans ces pathologies.

Le Consortium de recherche américain Polybio qui regroupe des chercheurs de plusieurs dizaines d’universités de premier plan (parmi lesquelles Harvard, Yale, Stanford, l’Université de Californie, Johns Hopkins, l’Université de Pennsylvanie, etc.) a décidé de travailler sur ce thème. Avec de gros moyens, financés pour l’essentiel par des fondations privées, comme souvent aux USA.

Et les premiers retours sont intéressants : de nouvelles recherches suggèrent que les patients souffrant de Covid long n’auraient pas totalement éliminé le virus, qui pourrait persister dans les tissus où il continuerait à provoquer l’inflammation du système immunitaire. Tout en restant indétectable par les tests habituels. C’est aussi ce que disent beaucoup de chercheurs sur la persistance de Borrelia dans les tissus chez un certain nombre de patients, même après traitement.

Le Consortium travaille sur de multiples projets prometteurs dans cette direction. Comme celui des systèmes « microfluides » pour visualiser les interactions entre pathogènes et cellules hôtes, ou comme le projet de « pipeline d’analyse de tissus », pour les infections chroniques dont Lyme, qui vise à détecter par séquençage la persistance de Borrelia et d’autres pathogènes dans les tissus.

Ces travaux vont faire progresser la connaissance, dans un domaine crucial pour le diagnostic et le traitement : la persistance ou la non-persistance des pathogènes dans l’organisme. Ils pourraient marquer la fin de la polémique en fournissant des preuves irréfutables notamment sur Lyme, le Covid long, et les autres infections chroniques.

Et dans tous les cas, ces études des mécanismes fins de ces pathologies, permettra, on peut l’espérer, d’ouvrir de nouvelles pistes de traitement.

A suivre, donc !