Une équipe scandinave identifie des biomarqueurs potentiels de la Borréliose de Lyme active

Le projet part du constat que la sérologie de Lyme ne discrimine pas facilement une borréliose de Lyme active d’une infection ou d’une exposition antérieure à Borrelia.

L’équipe a étudié 92 biomarqueurs de protéines immunologiques permettant potentiellement d’identifier spécifiquement les personnes porteuses de Borrélioses de Lyme actives.

Pour cela, les chercheurs ont utilisé des échantillons de sérum provenant de patients adultes bien caractérisés avec une Borréliose de Lyme en cours, et des donneurs de sang en bonne santé. Ils ont ensuite soumis ces échantillons à un test, en utilisant ces 92 biomarqueurs différents.

Au total, 52 patients porteurs de Borréliose et 75 donneurs de sang « en bonne santé » ont été inclus. Les donneurs de sang représentaient à la fois des personnes précédemment exposées à Borrelia (n = 34) et non exposées (n = 41) sur la base du statut des anticorps anti-Borrelia.

Six des 92 protéines testées ont montré une différence statistiquement significative entre les deux groupes de personnes (les porteurs de Borréliose active et les donneurs de sang en bonne santé).

Conclusion de l’étude :

« Les résultats de cette étude suggèrent qu’il existe un modèle protéique immunologique qui peut distinguer une infection actuelle à Borrelia d’une exposition antérieure ainsi que des donneurs de sang négatifs aux anticorps anti-Borrelia.

Bien que cette méthode ne soit pas adaptée à une utilisation clinique de routine à ce stade, la possibilité est intéressante et peut ouvrir de nouvelles possibilités de diagnostic améliorant le diagnostic de laboratoire de Borréliose de Lyme »

Autrement dit : l’étude permet d’envisager la création de tests diagnostic fiables sur la Borréliose active, en utilisant ces 6 biomarqueurs identifiés, mais de nouvelles études sont encore nécessaires, à plus grande échelle, pour confirmer cette piste et disposer d’un test validé et commercialisable.

Lien vers l’article : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37363901/