COVID long : la persistance de l’infection par le virus du COVID de plus en plus étayée
Une équipe de chercheurs de l’université de Melbourne, en Australie, vient de publier une analyse intéressante sur le « COVID long ». Ils ont analysé une série d’études publiées dans le monde sur le sujet, portant sur des dizaines de milliers de cas. Et leur conclusion est claire : certains mécanismes à l’origine du COVID long seraient liés à la persistance de l’infection active par le virus.
Cette persistance virale expliquerait en particulier des mécanismes que l’on retrouve également dans le Lyme long : dysrégulations immunitaires et inflammatoires, déséquilibre du microbiote, symptômes auto-immuns, dysfonctions endothéliales (anomalies de la régulation de la dilatation des vaisseaux sanguins, provoquant des troubles de la circulation sanguine)
Ces avancées qui concernent le Covid long sont intéressantes pour nous, car on retrouve ici les mêmes mécanismes à l’œuvre, et la même interrogation sur la persistance de l’agent infectieux. La persistance du virus du COVID dans l’organisme, longtemps après le stade aigu de la maladie, était jusqu’à présent massivement rejetée par le corps médical.
Par ailleurs, dans les conclusions de leur étude, les chercheurs recommandent fortement l’usage de l’expression « COVID long », réfutée par les infectiologues, qui prônent l’usage exclusif de l’expression « post-COVID » dans les textes officiels.
Cette discussion peut paraître futile, mais pour ces chercheurs, c’est fondamental, pour « démystifier la pathologie, en reconnaissant les personnes qui vivent avec cette maladie (et les syndromes d’infection post-aiguë en général), et l’intégrer dans la surveillance et les stratégies de diagnostic, de traitement et de prévention ».
Pour en savoir plus, le lien vers la publication : https://doi.org/10.5694/mja2.52517