Les tiques en Italie en 2025

Chaque année, l’Italie, en particulier le nord du pays, est envahie par les tiques… Du printemps à la fin de l’été, le pays doit ainsi faire face à certaines maladies imputables à ces acariens.  Voici ce qu’il faut savoir si vous prévoyez un voyage en Italie en 2025.

La principale maladie transmise par les tiques en Italie en 2024 a été l’encéphalite à tiques (TBE). Les tiques sont apparues très tôt dans la région de Trente, une ville du nord du pays située entre Venise et la Suisse.

Les autorités sanitaires ont rapidement confirmé deux cas d’encéphalite ayant entraîné des hospitalisations. L’évolution de la maladie a été favorable dans les deux cas, mais ces premières contaminations ont bien entendu éveillé la peur chez les habitants comme chez les touristes.

Cela n’avait pourtant rien de surprenant : le nord de l’Italie est fréquemment touché par l’encéphalite à tiques. Depuis les années 90, plusieurs foyers ont été signalés, surtout en Vénétie et dans le Frioul-Vénétie Julienne… Depuis le début des années 2000, le nombre de cas a augmenté. Le pays est passé de 12 cas déclarés en 2000, à 55 cas en 2020 et 72 cas en 2022.

L’année dernière, des tiques géantes (Hyalomma lusitanicum) ont également été signalées dans certaines destinations touristiques italiennes. Ces tiques géantes étaient plus répandues dans le sud du pays, mais elles ont également été aperçues près de Trieste, dans la région du Frioul-Vénétie Julienne.

Originaires d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, les hyalomma lusitanicum mesurent plus de 5 millimètres et peuvent provoquer de dangereuses maladies. Transportées par des animaux sauvages, ces tiques géantes se plaisent dans les zones humides, les bois et les prairies. Ainsi, la prudence est de mise en cas de promenade dans la nature dans le nord du pays. La région du Frioul est souvent touchée, mais mieux vaut également rester sur vos gardes si vous vous rendez dans les autres zones touristiques du nord, comme la région du lac de Garde, décrite ici par l’équipe de Bonjour Milan.

Comment se protéger des tiques

En 2025, la prudence reste de mise, mais gardons la tête froide ! Le danger reste assez limité, et les maladies plutôt rares. Il faut dire que pour protéger la population, un plan de prévention recommande la vaccination des résidents et des travailleurs à risque dans les zones endémiques depuis la fin des années 2010.

Plusieurs régions telles que la Vénétie ont ainsi proposé une vaccination gratuite ou peu chère contre la TBE. Depuis 2013, la vaccination est même proposée gratuitement à l’ensemble de la population du Frioul-Vénétie.

Sans aller jusqu’à la vaccination, vous pouvez adopter certains comportements pour vous protéger si vous envisagez un voyage en Italie au printemps ou à l’été.  

Il faut avant tout savoir que les tiques ne peuvent ni voler ni sauter. Ces arachnides grimpent sur les brins d’herbe ou les feuilles et attendent de pouvoir se déposer sur un hôte. Une fois fixée, la tique se nourrit du sang de son hôte. Or, étant plutôt indolores, les piqûres de tiques peuvent passer inaperçues ! Il est donc très important de prendre le temps de vérifier son corps à la recherche de tiques après chaque promenade. Notez qu’en portant des vêtements clairs, il est souvent plus facile de repérer et d’éliminer les tiques.

Les bonnes pratiques en balade et en randonnée

Communiqué sur la prévention et les bonnes pratiques

Si vous repérez une tique sur vous, pas de panique. Retirer une tique au plus tôt après la morsure empêche généralement la transmission de bactéries ou de virus.

Agrippez délicatement la tique au plus près de la peau en utilisant un tire-tique, puis tirez doucement, mais fermement. Prenez garde à ne pas arracher la tête ! Pour cela, faire des mouvements circulaires est généralement le plus efficace. Une fois la tique retirée, désinfectez la peau avec de l’alcool ou un antiseptique. N’oubliez pas de vous laver les mains après l’opération.

Une fois la tique enlevée, prenez garde à l’apparition de symptômes alarmants dans les heures qui suivent : éruption cutanée, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, température, fatigue…

Plus d’informations sur comment retirer une tique