Conséquence du réchauffement climatique : les oiseaux migrateurs peuvent transporter des tiques sur des milliers de kilomètres !

Une étude de l’Université du Mississippi, publiée le 18 novembre, révèle que les tiques, transportées par les oiseaux migrateurs, étendent leur territoire au-delà de leurs zones habituelles grâce au réchauffement climatique. Ce qui favorise leur survie et celle des pathogènes qu’elles véhiculent. Les chercheurs, qui ont étudié des oiseaux sur le pourtour du golfe du Mexique, ont constaté que les tiques peuvent parcourir jusqu’à 5 000 km, augmentant fortement le risque de propagation de maladies comme la borréliose de Lyme.

Au total, les chercheurs ont prélevé 421 tiques sur 164 oiseaux, un nombre « non négligeable, suffisant pour qu’une population puisse s’installer »

Aux États-Unis, les tiques sont responsables de plus de 95 % des maladies à transmission vectorielle. Une seule tique fécondée peut suffire à établir une nouvelle population, menaçant la santé humaine et animale. En Europe, le phénomène s’aggrave également, comme en témoigne la récente installation de l’espèce Hyalomma marginatum en France, porteuse potentielle du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.

Face à ces risques, les chercheurs appellent à une surveillance renforcée des oiseaux migrateurs pour prévenir l’accélération de la pandémie, et la propagation de nouvelles maladies.

Pour en savoir plus, le lien vers la publication : https://doi.org/10.3389/fcimb.2024.1472598